Denim
Oui, oui, je devais geeker intelligent. Mais je suis pour l'éclectisme. En plus, traîner sur glamour, ça m'inspire des grandes réflexions de la vie, alors hein. On se plaint pas.
Je suis dans l'ensemble assez sidérée par toutes ces femmes photographiées en mode street style et qui font semblant d'avoir une pensée cohérente sur leur sens de la mode façon "aujourd'hui, c'est une inspiration très YSL printemps/été 87, en même temps qu'un fort revival de l'ethnique". Ouais, des girafes fluos en fait, pas mal, ouais.
Moi, quand je m'habille, ma ligne directrice se résume plutôt à "ok... soutif noir". Et c'est pour cette raison que je me ferai un jour greffer du jean sur les jambes.
Article de merde, journée de merde, karma de merde.
Ca pue la lose
Mon mémoire est fini.
En conséquence de quoi, j'ai pris la grande décision d'arrêter de geeker stupidement sur des blogs mode sans intérêt où on dédramatise des combos léopard - escarpins prostiputes avec un jogging so hype, so fresh, so glam, so sex, le tout en posant genoux en dedans et sourire mutin dans un caniveau d'une rue anonyme de Paris sous le regard atterré des passants.
Il m'est arrivé comme une évidence divine que quitte à passer du temps avec Jujules, autant apprendre à m'en servir correctement. Tout ceci n'est surement pas sans rapport avec un certain clip où Judas ze rebelle fait de la moto sans casque tandis que Jésus, avec sa tête de major de l'ENA et le regard vide, a l'air heureux d'être là.
Donc, j'ai décidé d'apprendre le C++. Oui, arbitrairement, comme ça. Jusqu'à là, ça se passe bien (j'ai lu une introduction au principe de la programmation, quoi). Mais une question me taraude quand même.
Quand on télécharge un programme, il nous demande toujours "acceptez-vous les termes et conditions"? Termes et conditions que personne sur terre n'a jamais lu, même le gars qui les a écrites mais bref. Et moi, je me demande: pourquoi avoir une case "je n'accepte pas"? Est-ce que genre mon programme va négocier si je dis non? Ou bouder? Ou démarrer quand même, "oh, c'était juste à titre indicatif"? Les programmateurs sont-ils des tyrans démagogues? Onigiri?
Allez. Je suis réaliste, je me donne deux jours avant de retourner faire des ts ts de désapprobation devant des teintes de vernis. Superficielle un jour, quiche en informatique toujours.
L'histoire sans fin
Quand on rédige un mémoire, sur la fin, on est un peu sur les crocs. Si je devais prendre mon propre exemple, je suis en train de fnir mes dernières pages (plus que ciiiiiiiiinq) en écrivant des introductions et conclusions de sous-parties. Le truc bâtard par excellence que tu es obligé de te taper pour parvenir à faire croire à ton jury que si, tu réponds à ta problématique.
Sauf qu'au bout d'un moment, t'en as un peu marre de faire des liens capillo-tractés et t'as très envie d'écrire "et ben là, on va parler des références culturelles parce que j'l'ai décidé", et considérer le tout comme un argument valable. Tu peux essayer, hein. Tu nous raconteras comment le jury a découpé ta tête avant de l'exposer sur une pique.
Il n'est donc pas exclu que je finisse mon mémoire en parlant de ces gens qui m'ont tendu la main, à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seule chez moi, mais maintenant, je danse la vie, je chante la vie, je ne suis qu'amour de la vie, ce qui me pousse aujourd'hui à écrire un mémoire mais demain qui sait, afin de faire le don, le don de soi.
Epic fail
Moi, quand je suis rentrée à l'ENS, j'ai eu le droit de suivre le cours d'informatique spécial "vous n'êtes qu'une merde".
J'ai passé des fractions d'éternité à m'entendre expliquer comment utiliser word. Résultat? Je suis toujours infoutue d'insérer un sommaire automatique ou de numéroter mes pages correctement.
Mais. Je suis une tanche en informatique qui sait utiliser google et croyez-moi: ça suffit.
Le Maître d'armes
Chez moi, quand on regarde un film, on le commente.Certes, après avoir avoué crier "TEAM EMMETT" devant Twilight et roucouler "commilébo" devant Keats, ça ne surprend personne. Mais j'ai fait prépa, moi, et j'ai appris à mes dépends qu'une bonne phrase d'accroche, ça donne un a priori positif au lecteur qui en aura bien besoin pour ne pas brûler la copie en lisant la suite. Spéciale dédicace à mes profs de philo.
Y'a pas longtemps, entre deux daubes phénoménales (nommément Very bad trip et the Imaginarium of Doctor Parnassus), on a regardé le Maître d'armes. Je précise que j'ai bien aimé, des fois que la suite de l'exposé colle le doute. Déjà, pour une fois, je tiens à tirer mon chapeau aux traducteurs. Parce que le Maître d'armes, ça claque. Fearless, non. En plus, ça n'a aucun rapport avec l'intrigue. Un autre truc qui n'a aucun rapport avec l'intrigue, c'est la synopsis sur allociné. Apparemment, le gars qui a fait la critique n'a pas vu le même film parce qu'il nous raconte que ça parle de ce jeune, dont le but ultime est de kung fu fighter, mais son papa qu'il est pas d'accord. Ensuite, il gagne une bataille mais du coup, sa mère et sa fille (oui, toi aussi, tu trouves qu'il manque quelqu'un?) sont en danger. Alors, aidé de son ami d'enfance, il va tout faire pour les sauver. Grosso merdo.
Nous, le film qu'on a vu, c'était pas tout à fait ça. Alors, il y a ce jeune qui veut kung fu fighter, ok. Son papa qu'il est pas d'accord meurt après cinq minutes de film. Soit la moitié du résumé allociné. Ensuite, il gagne effectivement un combat. Sauf que là, sa mère et sa fille se font dézinguer direct. Et là, tu te demandes, de quoi va parler le film?
Comme je sais que ton pacemaker supporte pas le suspense, je vais te raconter la fin. Attention, spoiler, ce film n'ayant virtuellement pas de scénario, ça serait dommage de lire ce qui va suivre si t'avais l'intention de le voir. Donc le jeune, il est tout triste, il s'en va se noyer mais il se fait adopter par une aveugle et passe plusieurs années à planter du riz à la one again en sentant le vent souffler sur le demi cercle de cheveux qu'il a sur la partie arrière du crâne, 'fin bon, tous les goûts sont dans la nature. Après, il revient à la civilisation de la Chine envahie par des petites putes et il accepte de combattre dans un tournoi très équitable dans lequel il doit affronter quatre adversaires différents. Et là, il meurt. De rien.
Si t'es attentif, tu te demandes, "ah mais où est passé son meilleur ami, cette petite raclure capitaliste occidentalisée?" Les grandes retrouvailles ont lieu quand il revient dans son village.
"Ah, y'a l'autre qui arrive d'un pas..."
"D'un pas mal habillé, déjà."
Ma colloc me fait crever de rire, il fallait que je partage.
Aléatoire
C'est quand je n'ai trouvé aucun des albums que je cherchais à la fnac que j'ai commencé à m'interroger sur mes goûts musicaux.
Beckett, hello, goodbye
Les conversations de l'absurde...
"Je te vois!"
"Tu peux pas, je suis transcendante."
"... Oui, mais je te vois dans ton immanence."
L'échec du prosélytisme infantile...
[Insérez cinq minutes de débat]
"Nan, mais attends, Jésus réssuscite trois jours après qu'on lui ait buté la gueule."
"On ne bute pas la gueule de Jésus. Si c'est trois jours, alors jeudi, c'est le repas, vendredi, on le dézingue, et il réssuscite lundi, donc c'est férié."
Hier, on en avait marre, on a pris la 207, fenêtres ouvertes, musique à fond et on est allées se baigner.
Pope est mon ami, Pope est mon ami
Bon. De l'ordre, de la méthode et de la résolution.
Le 30 avril, j'ai fini la rédaction de mon mémoire.
Action, baby!