Même Sur le Net, ça buggue -surtout sur le net, huhu-
Tu connais ça toi aussi? Cette envie de mort subite qui parfois s'empare de ton être avec la même violence qu'une envie de chocolat? Celle qui te donne envie d'en finir avec ton ordi en te pendant avec le fil de ta souris ou en mettant les doigts dans la prise?
Moi, ça me prend à chaque fois que je vais pour me mettre sur ms* afin
de, j'y crois encore, pouvoir discuter avec mes amis. Qui sont de toute
façon déconnectés, bien sûr, parce que contrairement à moi ils ont une
vie sociale (huhu). C'est toujours à ce moment que m*n rencontre un
problème non identifié qu'il ne peut en aucun cas résoudre. Et alors
que tu t'acharnes à taper ton mot de passe (oui je tape mon mot de
passe à chaque fois... non j'ai pas confiance) encore et encore,
tellement de fois que même atteint d'alzheimer tu n'arriverais pas à
l'oublier;
et alors que les petits bonhommes clignotent pour te faire croire
qu'ils tournent pendant que tu maudis l'inventeur de cet effet
kaléidoscopique qui donne envie de gerber;
et alors que tu gardes un oeil angoissé sur les chiffres en bas à
droite (méfies toi, à la longue ça peut provoquer un fort strabisme de
l'oeil monarchiste) qui indiquent avec une exactitude fatale qu'il sera
bientôt l'heure de partir;
et même quand pour t'occuper, tu visites des blogs et tu lis des
articles aussi rasoirs que la philosophie d'Occam (mes blagues sont drôles, c'est pas ma faute si elles sont hermétiques) tels que celui que tu as sous les yeux;
tu perds ton temps. Ca énerve.
Merci Lapalisse.
Je suis redescendue de mes tragédies où tout n'est que sublime et
héroïsme, où les passions sont nobles et exprimées en alexandrin, pour
me rendre compte que mes passions à moi n'ont rien de tragique ni de
sublime puisque je deviens complètement folle parce qu'un logiciel n'en
fait qu'à sa tête- s'il en a une. Dur. Je plains sincèrement les
angoissés que la nervosité pousse à se ronger les ongles: y'a de quoi
finir comme la Vénus de Milo.
Je ne sais pas si tu as remarqué aussi que c'est toujours dans ce
cas-là que ton co-utilisateur a laissé sa session ouverte avec tous ses
fichiers de travail ouverts de telle sorte que tu as le choix entre le
redémarrage-assassinat ou le 'dépanner'-suicide.
Je ne sais pas si tu as aussi remarqué que si tu cliques sur
'dépanner', les chances de dépanner quelque chose sont aussi fortes que
de voir un citoyen lamba qui sait ce que c'est que la métathèse de
quantité ou de réussir une opération à coeur ouvert avec une scie
sauteuse. C'est-à-dire que t'aurais peut-être plus de chance de
réussite avec un tournevis. J'ai testé pour vous "dépanner": les mots
existent. Séparement. Ensemble par contre, ça ne veut plus dire grand
chose. J'ignore si c'est un sous-dialecte que je ne parle pas, si c'est
un code secret du genre 'les sanglots longs des violons d'automne/
blessent mon coeur d'une langueur monotone' ou si le gars qui l'a créé
avait plus d'alcool que de sang dans les veines au point de croire que
ça aiderait vraiment le peuple. Par contre, ça ne marche pas, ça je le
comprends.
Je ne sais pas si tu as encore remarqué que *sn se fout royalement de
ta gueule en précisant avec une mauvaise foi flagrante que tu es en
statut 'en ligne'.
Si t'as rien remarqué, laisse moi ton nom parce que
1. t'es trop philosophe pour remarquer ce qu'il se passe dans la
réalité. Dans ce cas, tu es prié de me donner ton avis sur 'le
progrès'. ('Le progrès quoi, m'sieur?' -'Le progrès... Point.')
2. t'as un ordi et une connexion correcte. C'est toujours bon à savoir.
Sur ce, je vous tire ma révérence tout en restant bien vissée à ma
chaise et je retourne à mes occupations qui ne me donnent pas envie de
rompre avec mon Jujules.
Pendant ce temps, msn* continue à me tenir tête et remporte la victoire par abandon.
Msn: 1- Sublime Ktin: 0