The day after and other stories

Dimanche
Un point météo pour commencer, je commence à m'entraîner dès maintenant, au cas où un recyclage de carrière soit à envisager. Hier, il y a certes bien eu des rares averses, il n'y en a même eu qu'une -qui a duré de deux heures de l'après-midi à deux heures du matin. Oui, les chaussures ouvertes prennent la flotte, méga bonheur, où que j'ai mis mes moon boots?
A part ça, c'était vraiment génial, trop beau mariage. Les mariés ont même fait tirer un feu d'artifice malgré la pluie, c'était merveilleux. La musique était peut-être un peu trop fort, quand je me suis couchée, j'avais un bourdonnement avec un son d'alarme toutes les secondes, légèrement irritant. Mais c'était pur, et pas seulement parce que je suis contente sur un dance floor. D'ailleurs, comme prévu, j'ai morflé avec mes chaussures donc j'ai préféré les enlever pour aller danser -ça allait parfaitement avec l'ambiance Maldives de la salle. Danser sans chaussures est un vrai faux bon plan, c'est tout aussi douloureux. Mais j'aime danser. Voilà, la seule chose dommage de ce mariage, c'est qu'il a eu lieu avant que je prenne des cours de danse et de photo. Je voudrais presque qu'ils se remarient.

Aujourd'hui, c'est un peu le lendemain type, pas beaucoup de sommeil, manger sucré, traîner en yukata en bonne aristocrate qui se respecte. Tranquille.

Lundi

Comme prévu, la pluie a eu des effets secondaires. Joli petit mal de gorge, mais je ne m'inquiète pas, ça va se transformer en rhume très rapidement. En attendant, me couvrir la gorge et boire du chaud. Les médicaments sont en option.

Mardi

Un grand moment d'émotion: ma première heure de fac. En fin de compte, ce n'est pas si loin de ce que j'imaginais. Déjà, comme prévu, course poursuite pour savoir dans quelle salle on est -salle P, ça c'est du nom inspiré et inspirant- ; recherche de l'amphi et, comme prévu, on est sous terre dans un style architectural de type 'bunker - Dunkerque 1944'. C'est amusant de voir des gens défiler, dont pas UN ne va en cours, ou de regarder les gens dans l'amphi se faire chier / mourir à petit feu/ prier pour que la fin du cours arrive plus vite. Le cours a été mitigé: la matière (linguistique) pourrait être intéressante, si seulement on pouvait lui trouver une utilité. Quant à la prof, elle sentait vraiment la débutante. Elle est certainement très compétente mais il y avait une non-aisance évidente, c'est simple, j'avais l'impression de voir moi si on me balançait dans un amphi. L'ambiance est tout à fait ce que j'attendais: des gens qui soufflent 'c'est trop compliqué', qui râlent quand il y a deux bouquins à acheter ('quoi? tout ça?') -en même temps, je me demande s'il est bien nécessaire d'avoir du Ishiguro pour travailler sur des phrases type 'I saw a cat', l'effervescence dès moins dix et même une petite nénette qui a ramassé son sac et est partie tranquillement au milieu du cours. Courage, plus que six mois.

Mercredi

Premier cours de volley ball. Super sympa, ne serait-ce que parce que dans mon équipe il y avait un (potentiel) Néo-zélandais qui était un très bon leader et qui par dessus jouait assez bien pour deux. Sachant que Ju et moi, on comptait chacune pour une demi, ça faisait bien une équipe de quatre. Ca fait énormément de bien de refaire du sport, même courir. Parce contre, le mal de gorge s'est bel et bien transformé en rhume et jouer en apnée peut se révéler violent. C'était très amusant, parfois notre jeu était un grand n'importe quoi et à tous les coups, on marquait. Ca a fait rire Julie mais je lui ai fait remarquer que 'quand tu fais n'importe quoi, les autres peuvent pas anticiper'. Oui, c'est une stratégie de jeu comme une autre. Je me suis quand même fait prendre pour une conne en discutant à l'arrêt de bus: je croyais que les voitures étaient là à cause d'un vernissage, non, y'avait juste un match de l'OL. Et je suis rentrée pour me faire téléphoniquement ramasser mais avec mon sens de la diplomatie inné de Verseau, j'ai trouvé un compromis et je peux continuer à aller au volley.

Jeudi

Mauvaise journée. Julie dirait "mal à l'égo", moi c'était juste "mal au moral". J'avais déjà l'impression d'être bien plus jeune que le reste de la promo (la majorité a 21 ans), après quelques cours ensemble et une vue du niveau et des expériences des autres, j'ai vraiment l'impression d'être le bébé de la promo. Avec tout ce qu'il peut y avoir de négatif et de désagréable. Pour l'instant, j'ai pas très envie de me battre pour me faire ma place. Sans doute parce que je suis malade. C'est quand même idiot de ne pas se sentir bien à l'Ecole.

Gros ras-le-bol en fin de journée. Courir pour trouver des livres introuvables. Rendez-vous de tutorat: le responsable de section m'a dit que pour de la traduction/ interprétariat, le mieux était peut-être l'ISIT. L'ISIT, was ist das? C'est l'école que j'aurais pu intégrer en Juin grâce à mon prof d'espagnol. Bonjour case départ, heureuse de te revoir. Sans compter que effectivement, l'année prochaine je pars en tant que lectrice. A 20 ans. J'ai peur d'être plus jeune que mes élèves.

Réunion pour les langues, le calvaire. Comment faire pour intégrer deux ou trois heures dans les emplois du temps de différentes sections, de différents niveaux? C'est quasiment mission impossible. Après des négociations méticuleuses, je me dis que l'espagnol, peut-être pas au premier semestre. En tous cas, j'en ai des marres des réunions. Et quand je sors à plus de 19 heures, que le T2 me passe on ne peut plus sous le nez, que le prochain est à 19 minutes au lieu de 7, que je vais chercher à pied le T1, qu'il commence à pleuvoir, que je me fais jeter en rentrant et que ma soeur a décidé qu'elle était malade et que les deux jours où je rentrerai tard, elle serait couchée, j'en ai vraiment marre.

Vendredi

J'ai un bleu de brute sur le bras, à cause du volley. Je m'en fiche, j'ai l'habitude mais ça fait vraiment gore d'avoir plein de bleus tout le temps. Surtout celui là. Si seulement mon instinct de survie me disait de me pousser de la trajectoire des boulets de canon au lieu de les rattraper.

J'ai été désignée volontaire pour lire du Shakespeare. Alors que je suis en train de mourir et que je voudrais pouvoir ne pas participer. Parce que genre le premier rôle féminin qui parle comme si elle venait d'être exposée à du gaz lacrymo, c'est pas le summum du glamour. Une personne m'est extrêmement antipathique et je n'aime pas ne pas l'apprécier alors qu'elle est gentille et qu'on ne se connaît pas encore; mais je ne la sens pas. Et une autre m'agace avec ses 'est-ce que vous pensez continuer le cours en français?' Je la comprends mais c'est irritant.

Mon emploi du temps est une catastrophe, je ne sais pas comment faire. Pour résumer la situation, la danse, la photo et l'espagnol tombent en même temps, le lundi. Je pourrais décaler la photo ou la danse le mardi, sauf qu'il y a l'allemand. Sachant que dans tout ça, je dois encore caser le Japonais: les cours de l'ENS Lyon tombent pendant mes propre cours et je ne sais pas si j'arriverais à faire coïncider ceux de la fac. Ca m'ennuie profondément parce qu'on nous avait miroiter plein de choses et qu'au final, je vais devoir renoncer à une activité. Sauf que je n'arrive vraiment pas à savoir laquelle. J'en suis encore à tenter de tout faire rentrer mais ça risque également de faire trop. Blectre.

.·°¯`·.·..·* Welcome to my nightmare, Alice Cooper

Comments

[Crabouille]

HA HA HA vive l'état :D Allez pense aux sous :D
Et dire que je me plaignais de la fac :D

Allez je t'aide : l'anglais t'as pas besoin, l'espagnol tu as Nana, le Japonais tu as Inuyasha ou Kyo, la photo tu vas aux expos et tu fais ami ami avec le photographe (et surtout l'appareil photo).
Tu vois c'est pas compliqué ^^

Mais oui je t'aime :P