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The red light is on
19 octobre 2008

60 millions French cannot be wrong. How most people came to drive on the right side of the road.

Ces deux dernières semaines ont été assez difficiles, entre l'école et les cours de conduite - en plus des tensions personnelles. Sèchage de cours, retard, bus qui n'arrivent pas. Disons que ce n'est pas le meilleur moyen de se mettre en confiance pour passer l'examen avec un e majuscule, celui que tout le monde redoute et que presque tout le monde rate, le permis. Je suis au fond d'un naturel très sensible et changer de prof de conduite me perturbe au plus haut point. Autant dire quand lundi soir, devant les critiques de mon point de patinage, je me suis -encore- mise à pleurer. Pour une raison inconnue de moi-même, c'est en conduite que je finis toujours par craquer. Ce n'est pas très grave, en dehors du fait que le moniteur s'est certainement dit qu'il fallait quand même être hyper-sensible ou sérieusement dérangé pour pleurer pour si peu. A tel point qu'il a annulé l'examen blanc que je devais avoir le lendemain, en pensant avec beaucoup de pertinence que si je le plantais -la veille du permis- j'allais tomber en dépression et certainement rater le vrai.

La date était fixée à mercredi, non, je l'ai pas dit, mais j'ai pas eu l'occasion. Parce qu'il m'avait conseillé d'arriver relax (et j'avais bien compris que relax en contexte voulait dire: pas sur le point de pleurer), j'étais partie avec mon walkman. Très tôt, on est trop cocoonés pour avoir encore l'habitude de se lever à six heures du matin. Puis l'attente. L'attente à l'auto-école, puis au départ de l'examen -pour les autres écoles qui, entre nous soit dit, ne sont jamais arrivées. La pluie qui tombe cinq minutes au départ, histoire de dire que les routes sont mouillées.
J'avais choisi de passer en deuxième. Choix stratégique. Ne pas passer en premier, surtout que d'après Fabien, c'était le mauvais horaire, mais passer suffisamment tôt si jamais le ragot des quotas devait se révéler exact. En règle générale, la deuxième place est un choix judicieux.
L'examinatrice m'a fait très peur dès le début. Elle m'a demandé de démarrer, puis m'a tout fait arrêter quand j'allais pour enlever le frein à main. Je me suis vraiment demandé à quel moment j'avais pu faire une merde en mettant un cligno et la première. Fausse alerte, c'était juste pour vérifier que j'avais pas de problèmes de vue.
Bref, l'examen est passé, pas de grosses bavures, mais des petites fautes accumulées.
En sortant, j'ai hésité à attendre la fin de l'examen pour avoir l'avis de la mono, mais ma conscience professionnelle m'a fait remarqué que ça me mettrait en retard pour la fac. Je suis donc allée prendre le bus et puisque je passais à Bellecour, je suis allée chercher un livre. La littérature, récompense et consolation. Dans ce cas-là, consolation parce que je m'étais persuadée entre temps que je n'allais pas l'avoir. Je ne suis pas de nature défaitiste mais je préfère me dire que j'ai raté et avoir une bonne surprise. Le contraire est rarement agréable. Et surtout, j'avais trop entendu dire que les gens se faisaient recaler pour rien.

Je m'étais faite à l'idée de le repasser et j'avais déjà calculé que ça tomberait en Avril- je me voyais arriver sur ce même parking, blasée par l'expérience, signaler d'un geste de la main que je passerais en dernier puisque c'était mon deuxième essai. J'étais déjà en train de ressasser que tout le monde avait le droit à l'erreur mais que pour la conduite, c'était un droit qui coûtait cher. Que je ne pouvais pas tout réussir dans les pires conditions. Qu'après tout, j'étais juste normale et que je l'aurais la prochaine fois. Je le vivais bien. Et que beaucoup de gens allaient très certainement être ravi de savoir que j'avais raté quelque chose, parce qu'il n'y a rien de plus agaçant que la réussite des gens qu'on aime pas. Je détestais par avance pas mal de personnes.

Vendredi, pas de nouvelles. Du moins, pas tant qu'on m'appelle quand je suis en cours. Rentrée chez moi, j'appelle l'auto-école, sans y croire. Mais elle était ouverte. Et la secrétaire était ravie de m'annonçer que j'étais reçue. Elan d'amour pour l'humanité. Et dire que si j'étais restée, je l'aurais su tout de suite et ça m'aurait éviter deux jours d'attente désabusée. Ce que je peux être bête.

.·°¯`·.·..·* The Rasmus, Living in a world without you

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Commentaires
D
Pourquoi quand je poste des coms ils apparaissent pas... BREF...je disais..<br /> <br /> ET TU NOUS DIS MEME PAS QUE TU PASSES TON PERMIS ET COMMENT CA CA PORTE MALHEUR DE LE DIRE ET BLablablablaab...<br /> <br /> En tout cas bravo, tu maintenant partie de cette population qui trouve en la conduite le meilleur moyen de se défouler qu'il ait existé ^^
S
TU GEEEEEEEERES...<br /> <br /> Et Z-E-N ma poule, détends un peu le string, je suis moralement avec toi.
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