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The red light is on
6 octobre 2008

I'm so pretty I'd deserve to have my face in a book

Dans le monde, il y a deux sortes de gens. D'un côté, on a toutes les personnes intelligentes, pleines de qualités, modernes, douées en informatiques et ayant une vie sociale, j'ai nommé les utilisateurs de Facebook.
De l'autre, les ploucs attardés, cinquième siècle avant notre ère, vaguement apparenté à Sapiens tout court, êtres dépassés, isolés et satisfaits de leur médiocrité, qui sont bien évidemment les Facebook-distants ou Facebook réfractaires, généralement nommés les "nazes".

La deuxième catégorie n'est pas digne de retenir l'attention et de devenir un objet discursif. Il paraît en effet insensé de ne pas avoir envie de partager avec le monde entier, même ton futur boss et un instit que t'as eu en primaire, les photos de ta dernière cuite, celle où tu avais fini par danser sur le bar, plié en deux parce qu'on a posé des placards au-dessus dudit bar pour éviter qu'on y danse -mais tu aimes les défis, pis de toute façon, il aurait fallu compter le taux de sang par gramme d'alcool pour te comprendre.
On ne vante jamais assez les mérites de Facebook, ce site merveilleux qui permet de reconstituer en direct net un réseau social avec plus de personnes que t'en as jamais rencontré dans ta courte existence ou de reprendre contact avec des personnes que la vie nous avait arrachés de par ses aléas migratoires et une fâcheuse tendance à rayer avec furie les numéros de téléphone de personnes dont on ne veut plus entendre parler (allez, allez, pas d'hypocrisie, on a tous fait ça, et même au blanco pour les plus extrêmes). Rien n'est plus facile que de retrouver quelqu'un qui a juré votre mort d'un simple clic, rien qu'en connaissant son nom.
Facebook est également à la perfection le plan anti-plan-vigipirate. A l'heure où on nous rabache les oreilles de caméras, empreintes faciales, ADN, nouveaux passeports et autres gadgets Orwelliens - ce qui déclenche toujours les foudres de quelque arriérés (attention, arriérés ici peut correspondre auxFacebook distants mais pas exclusivement) au nom de la liberté alors que franchement, le monde est vraiment dangereux, essayez de porter des escarpins un jour de pluie et vous comprendrez- Facebook anticipe en laissant la possibilité à tous de vous tracer, sur tout, tout le temps, au boulot, dans votre vie privée et même aux toilettes -utilisateurs de portables, méfiez-vous. Parce que non seulement VOUS pouvez tout dire sur vous mais votre meilleur ami/ pire ennemi/ autre peut dire ou montrer ce qu'il veut sur vous. Très bien si on vous accuse à tort d'un meurtre, Facebook prouvera que ce mardi à 23.32, vous étiez connecté depuis le poste 66.156. 872. 011, chez votre grand-mère quoi, et que vous postiez un message sur le wall de Jean Dupont, preuve à l'appui: 'kikou lol'.
Et qu'on ne prête pas attention aux critiques des Facebook réfractaires qui tentent de lancer des scandales, comme quoi des employés auraient été renvoyés à cause de leur profil Facebook ou de la non-protection d'informations qui peuvent toutes être piratées. C'est faux, archi-faux, ramassi de mensonges éhontés et la marmotte met le chocolat dans le papier alu. Facebook est plus fort que les hackers en tous genres, protège bien vos informations et ne craignez rien, Big Brother is watching you.

En conclusion, vous devez à ce stade être convaincus de l'utilité de Facebook et mieux comprendre la très grande fracture qu'on observe entre les gens qui peuvent s'inscrire sur le groupe 'tous ensemble, sauvons mon cactus' et ceux qui ne passent même pas la page d'entrée. Et vous entendrez aussi pourquoi le mot de 'sectarisme' n'est pas applicable puisque créer une frontière hermétique entre Facebookers et Facebook-distants est une preuve de bon sens et non pas une odieuse stratégie pour obliger tout le monde à s'inscrire sur le site.

Vous l'aurez compris, Facebook, moi, jamais.

*Tout fait ressemblant à un fait réel est, pour une fois, vraiment fortuit. Je ne danse pas sur les bars et je ne porte pas d'escarpins.

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