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The red light is on
1 avril 2009

J'ai déjà écrit un article, faudrait pas en plus que je trouve un titre?

Un bon lectorat est un lectorat exigeant. Mon lectorat est très bon et par conséquent très exigeant. Et c'est ainsi que je finis par me faire disputer pour un manque de mises-à-jours.
Aucun événement récent ne m'ayant fourni l'inspiration pour écrire un article, il a fallu que je fasse les fonds de tiroir et que je me creuse les méninges pour trouver ce que j'allais bien pouvoir vous raconter, que je cherche des bribes étiquettées "bon pour publication".
Il faut ajouter à ça l'exercice intellectuel que représente l'écriture d'un blog. Par là, je veux dire qu'il faut faire très attention quand on se retrouve en présence d'un lecteur fidèle, assidu, et doué de mémoire parce que j'ai une fâcheuse tendance à recycler mes blagues. Comme j'ai l'habitude d'essayer mes blagues avant de les écrire (dans des mails à des non-lecteurs ou dans la conversation), ça peut devenir assez inextricable.

J'ai finalement trouvé un sujet rêvé. Dans la veine psycho-ethno-anthropo-sociologique parce qu'on aime tous ça. Soyons empiriques, partons de l'observation parce que le quotidien offre d'énormes possibilités de blablatage. C'est donc sur les TCL -again- que j'ai porté mon choix car on y passe tous (ou pas) une partie assez conséquente de notre temps. Cependant, une fois n'est pas coutume, je ne vais pas parler des TCL même mais plutôt des utilisateurs TCL.

Après une recherche rigoureuse et scientifique, je me suis rendue compte qu'on pouvait classer les utilisateurs TCL en trois groupes: les hommes; les femmes; les fraudeurs.

Nos amis les hommes d'abord, c'est ça aussi la parité. Les hommes ont la chance extra-ordinaire de ne pas avoir besoin d'un sac à main (cf 2. les femmes). C'est-à-dire qu'ils peuvent faire rentrer tout ce dont ils ont besoin dans un porte-feuille, glissé dans une poche. Tout ceci paraîtrait une injustice criante, il suffit de passer devant la borne pour valider, mais heureusement, nos amis les hommes sont toujours victimes de leur manque absolu de sens pratique. Donc, quand ils rangent leur carte dans une poche, c'est n'importe quelle poche. Et c'est ainsi qu'ils se retrouvent lancés dans des gesticulations qui ne seraient pas déplacées dans une chorégraphie de Mickael Jackson pour valider la carte qui est dans une poche intérieure du blouson, dans la poche arrière du jean, autre. Notez bien qu'un homme n'aura jamais spontanément l'idée de sortir la carte et que c'est seulement après quatre passages infructueux de la fesse gauche devant la borne qu'ils vont se décider. Trop tard, on s'est bien marrés.

Passons aux femmes, que je vous explique mon histoire de sac à main. Vous l'aurez remarqué, surtout si vous êtes vous-même une femme, notre credo dans la vie, c'est un peu 'jamais sans mon sac'. Un humoriste bien inspiré et dont j'ai oublié le nom a dit que pour savoir ce qu'il y a dans le sac d'une femme, il suffit de l'appeler sur son portable. Une phrase qui a bien inspiré les TCL. Une femme dans les transports en commun, ça ressemble à ça. Etape 1, je passe mon sac devant la borne. Plusieurs fois. Etape 2, je comprends que ça ne passe, je retourne mon sac et je réessaye. Etape 3, ça ne passe toujours pas alors je me lance dans une fouille archéologique des profondeurs infernales de mon sac. Etape 4, je suis toujours devant la borne, une anse sur le coude, l'autre dans la main, dans laquelle s'accumule des objets hétéroclites, pendant que l'autre (main) cherche à tâtons dans les quelques cms cube, en vain. Etape 5, je me souviens que ma carte est dans la petite poche alors je range tout, la sors et valide. Etape 6, chuis fière. Je précise au cas où que ma carte est dans une poche de sorte qu'il suffit de passer le sac devant la borne pour valider.

Last, but not least, les fraudeurs, qui méritent bien une catégorie à eux tous seuls. On en connaît tous plusieurs sortes, les acrobatiques qui sautent par dessus les vitres (ouais, je les envie un peu, ces Yamakazi ratés), les incognitos qui se jettent derrière un autre utilisateur, les polis qui demandent gentiment s'ils peuvent passer avec quelqu'un, etc. Et en tant qu'écrivain (d'un tout petit blog perdu dans une grande blogosphère, qu'importe, c'est pour la parodie Forestienne), il est de mon rôle non seulement de dénoncer les injustices mais aussi de briser les idées reçues. Non, les fraudeurs ne sont pas sont qu'on croit. Regardez bien et vous verrez que parmi les pires fraudeurs, il y a... les personnes âgées. Ouais, ouais. Des petits vieux et des petites vieilles qui rentrent et passent devant la borne -genre avec mon Alzeihmer, je n'ai aucune idée de l'utilisation qui peut être faite de cet appareil qui bipe quand tout le monde lui présente une carte. Les mêmes qui lancent ensuite des regards courroucés aux jeunes qui n'ont pas battu un record de saut en longueur en se levant pour leur céder leur place en marmonnant des "y'a plus de jeunesse", "de mon temps, on respectait nos aînés". Et ben du nôtre, on paye notre place assise. Non mais.

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Commentaires
D
Hum je ne puis qu'être foncièrement d'accord avec ces descriptions dignes de La Bruyère. <br /> Un sujet similaire me vient à l'esprit et je me vais de ce pas te copiter sur mon propre blog huhu
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