Essai sur la C-E-M: Clause d'Emmerdement Maximum

Feng Shui: mauvais. Conjoncture astrale: pourrie.
C'est le printemps, les jours rallongent, les jupes raccourcissent, les oiseaux chantent, les plantes bourgeonnent et les greluches envahissent mon espace vital pour atteindre une densité en mol au km² que je laisserai le soin de calculer à qui de droit.

Tout ça n'a l'air de rien mais quand on cumule des faits agaçants, on tombe très vite dans la prise de tête. Vous pouvez aussi penser que ma féminité est en cause, mais comme tu es, lectrice, mon amie, une femme toi-même, tu ne saurais avoir des pensées aussi négatives sur notre sexe dit faible, mais qui, si on y regarde de plus près, a quand même le mérite de ne pas nous mettre à genoux en cas de coup violent porté à l'entrejambe, 'fin, je dis ça, je dis rien, fermons la parenthèse. Alors basiquement, les malheurs de Causette (nan, t'inquiète, c'est un super jeu de mot) en ce jour de pas trop grâce.
L'incompétente du bureau des stages qui n'a pas trouvé ma lettre de motivation en page deux du document Word soigneusement placé en pièce jointe. Imaginez s'il y avait eu une page trois.
L'imbécile de première catégorie qui m'a fait éteindre mon portable 48 heures pour débloquer les appels en Europe, mais qui finalement m'a bloqué les appels en France. Comme par hasard, c'est ce jour-là que la Reine Mère éprouve un besoin compulsif et nécessaire de m'appeler huit fois dans la journée.
Mon ordinateur sociopathe et hypocondriaque qui s'invente des problèmes de connexion pour nous refaire Lost, mais en moins bien.
La Redout*, qui me fait attendre pour rien, je sens que mon jean, je vais l'avoir dans le (entre nous soit dit, je préfèrerais l'avoir sur le, mais ça n'a pas l'air de faire parti de l'ordre du jour).
Mon dilemme Hugolien (pour changer un peu de Corneille, culturez-vous qu'ils disaient) sur une robe de soirée; jamais, au grand jamais, notez bien: jamais de shopping sans une amie. Douée de jugement et de bon goût.
Et puis quand même, il faut dire ce qui est, ce site de streaming qui a coupé en plein dénouement de l'épisode deux de Gossip Girl.

Vous l'aurez compris, la greluche numéro un de mon environnement, c'est moi-même. Je portai une jupe le jour de mon dernier partiel et l'angoissée de la gravité et de l'apesanteur que je suis trouvait qu'elle remontait tenacement et que la quantité de cuissot dévoilé (un tiers) était beaucoup. Après réflexion, observation minutieuse et plusieurs instances de bouche béante, je suis obligée de me déclarer conservatrice; mes jupes que je soupçonnais trop courtes sont en réalité beaucoup trop longues; deux fois trop longues pour être exacte. Je suis... *amazed* de voir la longueur de gambette dévoilée par certaines. Remerciements à mon ministre des Finances qui me permet d'avoir assez de fonds pour investir dans 10 centimètres de jean supplémentaire mais ô combien peu superflu.
Oh, et il y a cette conférence à traduire; si je ne me dégonfle pas, et là, c'est mal parti.

Comments

[Sara]

"je sens que mon jean, je vais l'avoir dans le (entre nous soit dit, je préfèrerais l'avoir sur le, mais ça n'a pas l'air de faire parti de l'ordre du jour)"
Excellent.