60 millions de brasse coulée, et moi, et moi et moi

Y'a pas de raisons pour que je m'épargne, n'est-ce pas?

Surtout que je fais partie de la catégorie de nageurs honnie de tous les autres: les nageurs de dos crawlé. Evidemment que je sais nager autre chose (j'essaie de vous faire croire que je suis une nageuse de papillon émérite? Bizarrement, j'ai l'impression que je devrais pas trop la ramener) mais je préfère de très loin le dos. Et je ne nage jamais le crawl par principe - très difficile à nager sans donner l'impression qu'on se noie à moitié (et puis, je suis pas assez endurante. Du tout).

Le dos, malheureusement, c'est la nage de la vulnérabilité. Parce qu'on voit rien - je vois moins de plafond en dos qu'en brasse, c'est dire. Alors que je fais partie des bébés nageurs. Pas au sens où on m'a jeté dans une piscine avant que j'ai commencé à manger du solide et que le bassin est comme du liquide amniotique où blubluter. Plutôt dans le sens nageur du dimanche qui ne ressent pas la nécessité de nager sous l'eau.
Sans compter que c'est couloir commun avec les crawlers, c'est un coup à mourir.

Jamais deux sans trois... Vérifier son maillot. Encore. Parce que je me suis rendue compte depuis mes années canari (glorieux surnom dû à une mésalliance entre un maillot une pièce jaune et un bonnet de bain assorti - ouch) que j'avais en réalité moins froid en maillot deux pièces. Genre mon maillot mouillé et froid ne vient pas se coller contre mon ventre. Ca a été une véritable révélation. N'empêche que le bikini et le dos, ça peut être dangereux.

Aussi, c'est une très mauvaise idée de regarder les gens qui nagent dans mon couloir. Parce que parfois, fatalement, je touche des bouts de gens et comme je sais pertinemment que les éphèbes de ma ligne sont encore au petit bain... Je préfère pas savoir à qui ça appartenait.

J'aime bien la piscine.